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L'ÉCOLE DE BROUÉ

Si l'historique, au niveau scolaire, dans la commune semble aller de soi, il n'en était pas de même autrefois et l'évolution a été considérable.

 

Les archives permettant de remonter au XIII ème siècle nous apprennent qu'il devait, à cette époque, s'agir d'une école de charité tenue par les vicaires.

Elle ne semble avoir été dirigée par un maître que depuis 1567, date à laquelle une maison fut offerte par Messire PASQUIER l'Epicier, alors prêtre de Broué, afin de remplir la fonction d'école.

En 1769, cette maison est échangée avec celle de Monsieur Nicolas LAISNÉ, maître d'école.

L'école eut lieu dans ces locaux jusqu'à la tourmente révolutionnaire. A cette époque, l'école fut fermée puis ré-ouverte en ventôse, an II, dans un autre local: en l’occurrence, l'ancien presbytère, dont une pièce servait de mairie, une d'école, et une de logement d'instituteur.

 

On peut supposer qu'il en fut ainsi jusqu'au 10 messidor an III, date de réouverture de l'église de Broué au culte catholique. Cependant, la paroisse ayant été desservie par Paul Fallot, curé constitutionnel qui resta à Broué dans une maison particulière durant la période de trouble, il est possible que ce curé ne réintègre le presbytère qu'en 1797 lors de l'arrivée de M.Prunier en tant qu'instituteur.

M.Prunier, possédant une maison à Broué, y fit la classe et ce jusqu'en 1824. D'après certains témoignages, le mobilier se limitait à deux tables formées de planches brutes posées sur des tréteaux et des bancs; une table ordinaire de cuisine servait de bureau au maître.

Le 7 décembre 1823, le Conseil municipal vota l'acquisistion d'un terrain pour y construire une école, qui de nos jours existe encore, rue Pierre Aulet, sous le nom de "La Buissonière."

Cette école fut inaugurée en 1828. Au dessus de la porte d'entrée on notait cette inscription: "La propreté du corps annonce la pureté de l'âme."

Le 28 février 1879, le Conseil municipal envisageait la création d'une école des filles, conformément à la loi du 10 avril 1867. La première pierre devait être posée le 30 juin 1881, par Mlle Eugénie Egasse, fille du maire. En 1882, le Conseil décidait de construire une mairie attenante à l'école. Cette école, en fait destinée aux filles, devait recevoir les garçons, les filles utilisant alors l'ancienne école mixte.

En 1910, fut construite la poste et par la même occasion, une école neuve pour les filles.

 

 

 

 

L'école à Broué ne redevint mixte qu'en 1967.

Notons enfin qu'en 1979, eut lieu la construction d'une troisième classe et d'une salle polyvalente, situées dans la cour de la mairie.

De l'éducation, nous connaissons bien peu de choses, avant 1789, si ce n'est que la principale occupation du maître était d'enseigner les prières, le catéchisme, la lecture et un peu d'écriture.

M.Lainé, en 1825, introduisit l'histoire sainte, l'histoire de France, l'analyse grammaticale et le plain-chant.

En 1828, les classes avaient lieu chaque jour de 9h à 12 h, et de 13h 30 à 17h, le seul congé consistait en une demi-journée le samedi après-midi. Aucune récréation ne venait interrompre la classe, et les enfants sortaient individuellement. A cette époque, la fréquentation était assez irrégulière et était surtout fonction de l'état des travaux dans les champs. Le maître utilisait un claquoir: un coup indiquait la lecture épelée, deux coups la lecture syllabée. Mais ce claquoir pouvait aussi avoir une utilité....plus frappante! Les seules punitions étaient pratiquement corporelles, les élèves les plus indisciplinés faisant connaissance avec le martinet de cuir, les paresseux étant coiffés d'un bonnet muni de gigantesques oreilles et, ainsi accoutrés, exposés au regard des passants.

En 1850, l'enseignement s'enrichit encore de la géographie, du calcul, et la fréquentation devint plus régulière.

Dès l'âge de cinq ans, les enfants étaient admis à l'école et la scolarité était gratuite, exception faite de la période de l'an XI jusqu'en 1878, où une rétribution, établie selon l'éducation reçue par les enfants, était versée à l'instituteur:

- 60 centimes pour les enfants apprenant à lire

- 90 centimes pour les enfants apprenant à écrire

-1,20 francs pour les enfants apprenant le calcul.

Les indigents étaient exempts de cette rétribution.

Les enfants devaient cependant pourvoir au chauffage de l'école et, ne disposant pas d'un système de ramassage comme aujourd'hui, ils s'en venaient à pied des hameaux environnants avec une bûche sous un bras et le repas du midi dans l'autre, la cantine n'existant pas encore.

Ce n'est qu'après la guerre que fut introduite la cantine. Pour commencer, et durant les mois d'hiver uniquement, une soupe chaude était servie à chacun.Une véritable cantine commence à fonctionner dans une salle de l'ancien café Cornillon en 1961. En 1964, le Conseil prit la décision de construire, à cet effet, un bâtiment qui entra en service en 1965;

Actuellement la cantine de Broué, dans le cadre du SIVOM, a servi 16 774 repas en 2009, soit environ 120 élèves + 7 adultes par jour.

 

 

Le SIVOM créé en 1974, avec les communes de Germainville, La Chapelle-Forainvilliers, Serville et Marchezais a, entre autres buts, un regroupement pédagogique permettant d'améliorer le système éducatif. Il existe alors pour ces 5 communes:  6 classes, dont 3 à Broué.

-1 classe enfantine à Germainville

- 2 classes primaires ( CE 1 et CE 2)  à Serville

-3 classes à Broué ( CP, CM1 et CM2) préparant ainsi près de 160 enfants au second cycle.

Très vite, les locaux existants se sont avérés trop petits face à l'explosion démographique de nos villages.

Une nouvelle classe dut être construite dans la cour de la mairie en 1980.

L'école de Germainville fut aménagée et mise aux normes pour recevoir les maternelles, puis réaménagée en 1988, et une 3ème classe et un restaurant scolaire construits en 1997, ainsi qu'une cour de récréation , rue d'Orvilliers.

A Serville, une cantine fut installée en 1974, une 2ème classe fut construite, puis reconstruite en 1995 avec aménagement de l'ancienne en salle d'activités.

C'est en 2001 que l'actuel Groupe Scolaire de Broué fut construit sur un terrain acheté par la commune.

 

 

C'est en juin 2002 qu'il fut inauguré, portant le nom de notre ancien président du Conseil Général disparu, accidentellement en octobre 2001. C'est avec beaucoup d'émotions que Mme Taugourdeau et ses filles ont dévoilé la plaque inaugurale à l'entrée de l'école.

Toutes les personnalités présentes ont loué les qualités architecturales de cet ensemble, et particulièrement le travail fait pour favoriser la luminosité de l'ensemble.

Le montant total des travaux s'élevait à 1 473 115 €.

Malgré tout cela le SIVOM dut restaurer en 2009 la classe située dans la cour de la mairie.

Le fonctionnement et les investissements scolaires  sont coûteux: ils atteignent 50% des dépenses de la section de fonctionnement du budget communal.

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