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LE TÉLÉGRAPHE AÉRIEN 

C'était avant l'arrivée de l'électricité, l'époque où l'on voyait, installés sur des centaines de points hauts, aux sommets de tours spéciales ou de clochers, des télégraphes gesticulants.

 

Quatre ans auparavant, Claude CHAPPÉ venait de démontrer que plusieurs télégraphes, mis en ligne étaient capables de transmettre des messages sur grandes distances.

C'était l'époque des guerres révolutionnaires, et Bonaparte s'empara de cette innovation pour mettre en rapport continuel ses 14 armées.

C'est donc en 1797 que fut construit le premier télégraphe aérien de Broué. Il était situé dans une pièce de terre derrière l'actuel surpresseur à la Sablière.

Le second fut construit un peu plus à l'Est, en 1827. L'ensemble du réseau télégraphique se composait de 5 lignes, et le poste de Broué était sur la ligne de PARIS-BREST par Avranches. Cette ligne avait 540 km de long, et une dépêche y était transmise en 8 minutes.

Du poste de Broué, on apercevait, vers Paris, celui de Bourdonné et celui de la Queue, et vers Avranches, ceux de Dreux, et de la Madeleine de Nonancourt.

La machine se composait d'une échelle et de tiges dressées. A l'extrémité supérieure se trouvait une pièce de bois, longue de 4m 60, et tournant, en son milieu, sur un pivot qui lui permettait de prendre 4 positions différentes.

 

A chacune de ses extrémités, elle portait une branche de 2 mètres, et chacune des deux branches pouvait prendre en pivotant 8 positions distinctes, ce qui permettait 8X8X4=256 signaux.

Au pied de l'échelle, se trouvait la chambre du manipulateur, où se stationnait l'employé. Celui-ci avait la clef de quelques signaux, mais ignorait complètement les autres, qu'il reproduisait machinalement au moyen de cordes.

 

Des lunettes puissantes lui permettaient d'apercevoir les signaux des postes avec lesquels il communiquait.

Puis en 1852, la télégraphie aérienne fut partout remplacée par la télégraphie électrique. Les télégraphes furent démolis et les matériaux vendus au profit de l'Etat.

(renseignements extraits de la monographie communale de Léon Moreau).

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